Comme vous devez le savoir, Bar-le-Duc s’engage dans un grand projet de requalification de son centre ville, et la municipalité a fait le choix de commencer cette rénovation des espaces urbains par le Quartier Notre Dame.
Ces lourds travaux nécessitent, bien entendu, que les rues soient successivement bloquées pour être démolies, redessinées, ou encore transformées par les pelles expertes des énormes engins de travaux publics.
Cependant, depuis les premières neiges, le chantier requalification du quartier Notre Dame est au point mort. Les engins sont là, les trous, les palettes de pavés et les déviations aussi, mais pas une trace des ouvriers du chantier…
Un arrêt temporaire, dû aux conditions climatiques, que les commerçants (qui payent un lourd tribut de ces travaux sur leurs chiffres d’affaires) du quartier ne voient pas d’un bon œil. « Cela fait plus de deux semaines que le chantier est arrêté alors que les rues restent bloquées ! Nos clients désertent le quartier car ils ne savent plus ou stationner, ou rouler ni même ou mettre les pieds sans se salir. » grimacent certains d'entre eux, avant de rajouter « Qu’on bloque la rue principale pour faire avancer le chantier, nous comprenons. Mais qu’on bloque la rue pour laisser la grue en plein milieu et ne rien faire, nous ne pouvons plus le supporter ! ».
La grogne des commerçants s’étant fait entendre jusqu’à l’ambiance feutrée du cabinet du Maire, jeudi dernier, nombreux pontes de la Mairie et dirigeant des entreprises de BTP étaient sur place pour trouver un arrangement avec les boutiquiers du quartier.
Il semblerait que la décision de réouvrir la rue bar-la-ville ait été prise par la Ville (et ce jusqu'à la reprise du chantier) afin d’aider les commerces à subsister dans ce quartier emboué. Au moment même où nous écrivons cet article, les pelleteuses ont investi les lieux et s'affairent déjà afin que la rue en question soit réouverte ce week-end. Une nouvelle qui ravira sans aucun doute le boulanger du coin dont l’accès du magasin est bloqué depuis plusieurs semaines maintenant.
Comme quoi, quand on veut...